Maillage sanitaire serré pour les élevages en plein air de volaille

"Depuis près de deux mois déjà, mangeoires et abreuvoirs ont été rentrés pour éviter toute contamination par les oiseaux migrateurs, conformément à une recommandation du ministère de l'Agriculture", explique Joseph Robert, éleveur de chapons et de poulets labellisés. Son élevage, souligne-t-il, applique depuis longtemps les mesures de précaution très strictes édictées par les autorités sanitaires pour éviter toute propagation des épizooties, notamment la grippe aviaire. Entre le couvoir et l'élevage, les poulets reçoivent trois vaccins différents ainsi que deux vermifuges.

A l'entrée de chaque poulailler, désinfection des chaussures obligatoire au Septicid, port d'une charlotte, de "chaussons" en plastique et d'une combinaison afin d'éviter toute contamination possible par des éléments extérieurs. Après abattage, "quand les poulaillers sont vides, la désinfection du matériel et des locaux est totale", assure-t-il. Depuis la décision ministérielle de confinement des volailles dans 21 départements français, dont l'Ille-et-Vilaine, prise mardi, la surveillance s'est resserrée. "Je visite mes poulaillers plus souvent durant la journée, pour déceler une éventuelle mortalité ou simplement vérifier que l'aération (naturelle) est suffisante", explique l'aviculteur. Il estime qu'"en France, les services et le maillage vétérinaires sont les plus efficaces du monde". Selon lui, un poulet de Janzé d'aujourd'hui est "plus sain encore que les poulets de grand-mère" qui, eux, n'étaient pas sujets à une surveillance vétérinaire systématique.

L'élevage est inspecté une fois par an par un vétérinaire sanitaire, et un "technicien d'élevage" passe trois à quatre fois au cours des 85 jours de vie moyenne de ses poulets pour s'assurer du bon respect du cahier des charges de la marque pour laquelle il produit des volailles, la société Fermiers de Janzé. L'éleveur lui-même fait chaque jour un relevé de l'eau et de la nourriture consommées par son élevage et effectue chaque semaine des pesées sur un échantillon représentatif de volailles. En cas d'anomalie, il prévient le technicien d'élevage qui peut éventuellement décider d'alerter un vétérinaire. Celui-ci effectue des prélèvements qui seront transmis à un laboratoire d'analyse.

Face à une volaille suspecte, le laboratoire en réfère à la Direction départementale des services vétérinaires qui décide alors de la marche à suivre. Interrogé par l'AFP, le directeur départemental des services vétérinaires d'Ille-et-Vilaine Philippe Hercouët dit surtout compter sur le "bon sens" des aviculteurs pour empêcher la grippe aviaire de toucher les élevages français. Selon lui, "95% des élevages avicoles sont en conformité" avec les normes sanitaires exigées grâce aux messages relayés par les vétérinaires sanitaires et par les organisations professionnelles, et grâce aux bonnes pratiques des éleveurs. Un optimisme que tempère l'association écologiste Eaux et rivières de Bretagne, qui relève que certaines mesures de précaution ne sont pas encore prises, notamment lors du transport des animaux à l'air libre.

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