Cette dernière "n'excèdera pas le mandat, elle sera conditionnelle, équilibrée et susceptible de débloquer la négociation. Elle aura également des répercussions sur les tarifs non agricoles, les services, le respect de la propriété intellectuelle", a-t-il ajouté dans le journal français. Autant de domaines dans lesquels "l'Europe a des intérêts offensifs", a souligné M. Barroso. Cette nouvelle offre correspond selon lui "aux demandes de plusieurs grandes entreprises françaises". Le président de la Commission européenne a mis en garde contre la réédition d'un "second Cancun", en allusion au fiasco des négociations commerciales de l'automne 2003 dans cette ville balnéaire du Mexique.
"L'Europe ne doit pas être considérée comme responsable d'un échec", a averti M. Barroso. Pour parvenir à un accord à l'OMC, "il faudra débloquer cette question agricole", a-t-il souligné. "Un accord (à l'OMC) réanimerait la confiance dans l'économie, renforcerait le multilatéralisme et correspondrait aux demandes des pays en développement, qui ont besoin d'un meilleur accès aux marchés", a ajouté M. Barroso. Dans le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung du même jour, M. Barroso a estimé que l'Europe ne doit "pas se concentrer sur une position défensive dans le domaine agricole". Dans une tribune parue mercredi, le président français Jacques Chirac avait estimé concernant l'OMC que l'Union européenne a fait des avancées avec la réforme de la Politique agricole commune (PAC) et qu'"il est temps maintenant que ses partenaires fassent des propositions équivalentes dans un esprit d'équilibre et de réciprocité, tant dans le domaine agricole que pour l'industrie et les services".