"Pas optimiste" sur l'OMC, il demande un effort à Londres sur le budget

M. Barroso a par ailleurs assuré que les violences dans les banlieues françaises constituaient "bien un problème européen" et que l'Union européenne (UE) était prête à débloquer rapidement 50 millions d'euros pour aider la France, interrogé sur la radio privée Europe 1 et la chaîne de télévision TV5. Il a ajouté, avant une rencontre avec le Premier ministre Dominique de Villepin, qu'il serait possible à plus long terme de "reprogrammer certains budgets non utilisés" pour dégager jusqu'à un milliard d'euros en faveur des banlieues.

Concernant le cycle de négociations de l'OMC qui régit les règles du commerce mondial, M. Barroso a affirmé: "Je ne suis pas optimiste pour Hong Kong". Selon lui, la commission européenne a fait des propositions qui constituent un "pas très important" et c'est désormais aux pays comme les Etats-Unis et le Brésil de "bouger". "S'ils ne bougent pas dans le domaine des services, de l'agriculture, il se peut qu'il y ait un échec", a-t-il ajouté, en refusant que l'UE soit placée "dans la position du bouc émissaire". M. Barroso a une nouvelle fois apporté son soutien au commissaire européen au commerce Peter Mandelson, critiqué par la France qui a dit le soupçonner d'avoir pris des libertés avec son mandat de négociateur européen dans les discussions agricoles. "Mandelson engage toute la commission", a-t-il déclaré. "Je crois que la France veut un accord" et qu'elle sait que "c'est la commission au nom des 25 qui négocie", a-t-il ajouté.

Sur le budget européen, le président de la Commission a appelé les Britanniques au compromis et assuré que le financement de la Politique agricole commune (PAC) était garanti jusqu'en 2013. Il a semblé donner raison à Paris dans le bras de fer qui l'oppose à Londres sur le budget européen, en estimant qu'il "faut respecter le compromis de 2002" qui a sanctuarisé les dépenses de la PAC jusqu'en 2013. "Nous n'allons pas rediscuter un compromis" établi au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, a assuré M. Barroso, alors que le Premier ministre britannique Tony Blair veut qu'il soit remis sur la table avant d'ouvrir une éventuelle discussion sur le rabais au budget dont bénéficie son pays. "Les Britanniques ont la clé de la solution", a estimé le président de la Commission, selon lequel Londres bénéficie d'"un rabais qui ne se justifie pas à l'heure actuelle" et doit accepter une "actualisation" de ce rabais. "C'est le moment de décider pour le Premier ministre britannique, c'est là que l'on va voir la dimension européenne de Tony Blair", a-t-il dit.

M. Barroso a aussi plaidé pour une modernisation du budget européen grâce à une redistribution de certains fonds structurels pour des dépenses de recherches et d'innovation. Sur le budget 2007-2013, qui doit être discuté lors du prochain sommet européen en décembre à Bruxelles sous présidence britannique, "la négociation n'a pas encore commencé et j'en suis inquiet", a dit M. Barroso.

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