"La Commission européenne a fait une offre sur l'agriculture, elle est sérieuse, c'est une offre constructive, une offre conditionnelle. Maintenant, si nous voulons obtenir un succès à Hong Kong, d'autres doivent bouger", a affirmé à la presse M. Barroso, en référence à la prochaine conférence de l'OMC dans cette ville chinoise, du 13 au 18 décembre. "Si ce n'est pas le cas, il y a un risque d'un échec à Hong Kong. Soyons clairs, si d'autres ne bougent pas", a-t-il ajouté, en soulignant que l'offre européenne portait sur l'agriculture mais aussi les services et les droits de propriété intellectuelle par exemple. M. Barroso s'exprimait aux côtés du président de la Banque Mondiale, l'Américain Paul Wolfowitz, qui a estimé pour sa part qu'il ne fallait pas se focaliser uniquement sur l'agriculture et que la confrontation systématique était improductive. "Vous n'allez pas obtenir un accord en regardant une seule dimension (l'agriculture, Ndlr) et vous n'allez pas obtenir un accord en jouant au jeu des accusations", a déclaré M. Wolfowitz.
"La Banque Mondiale n'est pas partie prenante aux négociations mais nous sommes très intéressés par leur issue. Les 1,2 milliard de gens qui vivent avec moins de 1 dollar par jour seront énormément affectés par ce cycle de négociations commerciales", a-t-il dit, en disant espérer que ce cycle dit de Doha, commencé en 2001 au Qatar, pourra être conclu l'année prochaine. L'UE est accusée, notamment par des pays de l'Asie-Pacifique mais aussi par le Brésil, de ne pas faire de concessions suffisantes sur ses subventions agricoles, bloquant ainsi les négociations sur la libéralisation du commerce.