Lundi, le Premier ministre britannique avait demandé à l'Europe et aux Etats-Unis d'être "audacieux" pour sortir de l'impasse les négociations sur la libéralisation du commerce mondial et estimé qu'il fallait donner "une date crédible pour la fin des subventions à l'exportation". Le président brésilien a indiqué avoir "pris connaissance avec beaucoup d'intérêt" du discours de Tony Blair et lui a assuré qu'il pouvait "compter sur son appui, y compris personnel", dans une lettre publiée par le ministère brésilien des Affaires étrangères. "J'ai noté avec un intérêt particulier, vos affirmations sur l'importance de la conclusion rapide et réussie du cycle de Doha au bénéfice de tous, mais spécialement des pays en développement", écrit le président Lula.
Selon le président brésilien, "le moment est crucial". Il souligne que "les Etats-Unis ont fait un geste important, bien qu'insuffisant, en indiquant leur disposition à réduire substantiellement les subventions les plus distordues". "Il est indispensables que l'UE donne des signes clairs qu'elle est effectivement disposée à ouvrir ses marchés et réduire les subventions internes qui sont aujourd'hui, de loin, les plus importants du monde". Le Brésil anime le Groupe des 20 pays émergents qui subordonnent toute avancée dans les négociations commerciales au sein de l'OMC à une ouverture des marchés agricoles des pays riches, en particulier les Etats-Unis et l'Europe.