"Nous avons vu ces dernières semaines une offre très complète faite par les Etats-Unis (...) Cette offre appelle à mon avis une réponse correspondante des autres pays", a déclaré le chef du gouvernement australien avant l'ouverture du sommet annuel de l'Asie-Pacifique, à Pusan, en Corée du Sud. "Je pense bien sûr à l'Union européenne en particulier. Je pense également au Japon et à d'autres, qui ont des niveaux élevés de protection de leur agriculture", a-t-il ajouté lors d'un discours prononcé devant un parterre d'hommes d'affaires. L'Australie a à plusieurs reprises accusé l'Union européenne d'être responsable de l'actuelle impasse dans les négociations sur l'ouverture du commerce mondial, qui menace d'échec la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Hong Kong à la mi-décembre. "Ce n'est pas être mélodramatique que de dire qu'à moins d'un changement significatif d'attitude de certains pays, nous ne réussirons pas les négociations du cycle de Doha", a-t-il poursuivi en allusion aux discussions sur la libéralisation du commerce lancées en 2001 dans la capitale du Qatar.
L'UE a proposé de réduire ses droits de douane sur les importations agricoles de 35% à 60%, une proposition déjà améliorée par rapport à des baisses initialement prévues entre 20% et 50%. Les Etats-Unis offrent de réduire de 60% les aides versées et demandent que Bruxelles et Tokyo portent leurs réductions à 80% dans un délai de cinq ans. Les 21 membres de l'Apec, qui représentent plus de la moitié de l'économie de la planète, devaient appeler samedi en conclusion de leur sommet à une réduction des subventions agricoles, une allusion sans la citer à l'UE.