"S'il s'agit d'un accord pour faire disparaître nos productions, cela ne correspond pas à nos souhaits. Oui à un cycle de développement, non à un cataplasme ultra-libéral posé sur le ventre des pays sous-développés", a dit le ministre, en déplacement dans le sud de la France. Le ministre répondait aux inquiétudes exprimées par le président national des Jeunes agriculteurs, Bernard Layre, quant à l'issue de la conférence de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). "Dans cette affaire nous jouons très gros, nous jouons l'avenir de l'agriculture française et la protection de nos indications géographiques et nous essaierons de tenir bon", a ajouté M. Bussereau.
La réunion ministérielle de l'OMC, du 13 au 18 décembre à Hong Kong, devait initialement marquer le succès, ou au moins un net progrès, dans les négociations en vue de l'ouverture du commerce mondial, lancées en 2001 à Doha (Qatar). Mais les discussions achoppent en particulier sur le conflit entre l'Union européenne et des pays comme les Etats-Unis ou l'Australie, tous deux membres du forum Asie-Pacifique (Apec), sur la réduction des subventions agricoles européennes.