Des "progrès significatifs" dans les négociations (présidence GB)

La présidence britannique de l'UE avait proposé mardi d'assouplir les modalités de la réforme proposée par la Commission européenne, pour tenter d'arracher un accord aux ministres européens de l'Agriculture réunis à Bruxelles, à trois semaines de la conférence ministérielle de l'OMC à Hong Kong. Par rapport à la proposition initiale de la Commission, le compromis britannique offre d'étaler la réduction du prix du sucre et d'augmenter les aides à la restructuration pour les producteurs. La source britannique n'a pas voulu détailler sur quels points les progrès étaient intervenus mercredi, mais a précisé que les discussions ne s'étaient pas beaucoup éloignées du compromis présenté par la présidence. Cette dernière recherche un compromis "le plus large possible" avec les pays membres, a-t-on ajouté. "Tout le monde comprend la nécessité d'une réduction de prix massive" pour le sucre, et le pourcentage de 39% de baisse est resté "inchangé pour l'instant" dans les négociations, a indiqué de son côté une source diplomatique.

Actuellement, le prix garanti du sucre dans l'UE est trois fois plus élevé que les cours mondiaux. Cependant, c'est bien ce fort pourcentage de baisse qui pose le principal problème pour certains pays, a ajouté cette source, sans préciser lesquels. La France, qui bénéficiera de la réforme en raison de sa meilleure compétitivité relative, "n'acceptera pas de baisse qui remettrait en cause l'équilibre général de la réforme", a-t-on indiqué de source diplomatique française. Au moins trois pays, l'Espagne, l'Italie et le Portugal veulent une baisse de prix limitée à 30% et l'extension à cinq ans au lieu de quatre de l'activité du fonds de restructuration, qui disposerait ainsi de 800 millions d'euros supplémentaires, par rapport au quelque 6 milliards sur 4 ans prévus par le compromis britannique.

Des négociations "trilatérales" (Etat membre-Commission-présidence) devraient se poursuivre dans la nuit de mercredi à jeudi avec huit pays: Italie, Espagne, Portugal, Belgique, Irlande, Autriche, Danemark et Finlande, a indiqué une source communautaire. Ces pays sont considérés comme pouvant se rallier à un accord, alors que trois autres, la Pologne, la Lituanie et la Grèce y sont franchement opposés, estimait-on de source européenne. La réforme de la politique sucrière doit être votée à la majorité qualifiée, ce qui permet de se passer de l'accord de certains pays. Elle doit intervenir au plus tard avant l'été 2006, l'UE devant avoir alors un nouveau régime sucrier, compatible avec le jugement de l'OMC qui avait condamné le système actuel sur plainte de l'Australie, du Brésil et de la Thaïlande.

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