M. Brown, qui s'exprimait devant un groupe de chefs d'entreprises à Londres, a estimé que la Grande-Bretagne (qui préside à la fois le G7 et l'Union européenne actuellement), "doit montrer la voie à un nouvel accord commercial à Hong Kong le mois prochain, qui unisse le monde et fasse que la globalisation travaille pour les plus pauvres". "Soyons clair, il nous faut un pas supplémentaire dans les négociations qui permette à des pays comme l'Inde et le Brésil de soutenir positivement la libéralisation des services et un plus grand accès au marché. Et la clé qui ouvrira cette porte, c'est que l'Amérique et l'Europe fassent un pas en diminuant le protectionnisme agricole", a lancé le ministre. "Alors, s'est-il demandé, quel meilleur signal l'Europe pourrait-elle envoyer de son engagement envers une réforme économique plus large que de s'attaquer au gaspillage des subventions, qui consomment 40% du budget européen, alors que l'agriculture ne représente que 2% de l'économie européenne?"
Pour M. Brown, "il est faux de prétendre que les tarifs douaniers sont essentiels pour les sociétés industrielles avancées et faux de dire que de fortes réductions des tarifs agricoles n'aideraient pas à résoudre la pauvreté". "Je pense donc que les pays et les continents, de l'Inde et du Brésil, à l'Amérique et à l'Europe, ont désormais un intérêt commun à résoudre ces questions et à négocier ensemble", a-t-il ajouté. M. Brown tenait ces propos alors que l'Union européenne, représentée par le commissaire britannique Peter Mandelson, estime ne pas pouvoir aller plus loin en matière agricole que ce qu'elle a déjà consenti avant la réunion de Hong Kong.