"Contrairement aux déclarations faites par des parties tierces, l'Autorité européenne de sécurité des aliments n'a pas entrepris d'évaluation des risques sur l'ITX à ce jour. L'EFSA n'a pas été en mesure de déterminer la sécurité de l'ITX mais a plutôt exprimé une déclaration préléminaire basée sur des données très limitée", a tenu à souligner jeudi dans un communiqué l'agence basée à Parme (nord) en Italie. Le 23 novembre, l'EFSA avait publié un "avis préliminaire", indiquant que "la présence d'ITX dans la nourriture" était "peu souhaitable", mais qu'"il était peu probable qu'il présente un risque immédiat pour la santé étant donné la quantité présente".
Cet avis se basait cependant sur "des données disponibles limitées" et l'EFSA devait fournir deux semaines plus tard (à compter du 23 novembre) un avis plus formel. Sans attendre les nouvelles recommandations, mercredi et jeudi, la société suédoise Tetra Pak a publié dans la presse de larges encarts destinés à rassurer les consommateurs italiens, affirmant que "la non-nocivité de la substance" avait été "confirmée par une évaluation" de l'EFSA. Le groupe suisse Nestlé avait pour sa part publié un communiqué de presse indiquant qu'une évaluation de "l'EFSA a déterminé que le produit chimique découvert ne devrait pas causer de danger toxique au vu des quantités retrouvées" et que le lait en question "ne représentait pas de risque immédiat pour la santé".
L'EFSA a précisé avoir envoyé jeudi à Nestlé et à Tetra Pak "des lettres pour exprimer sa préoccupation par rapport à la mauvaise interprétation du communiqué de presse" qu'elle avait publié le 23 novembre. Le groupe suisse Nestlé et la filiale allemande Milupa du groupe néerlandais Numico avaient été contraints la semaine dernière de retirer en Italie, en Espagne, en France et au Portugal des millions de litres de lait pour enfants, en raison de la présence d'ITX.