"Je pense que probablement d'ici la fin de la semaine prochaine, nous saurons plus clairement si l'on peut parvenir à un accord. Si nous n'y parvenons pas, ce sera à notre désavantage mais c'est ce qui risque de se produire", a-t-il dit sur la BBC. "Nous ne sommes pas prêts à signer n'importe quel accord. Nous voulons essayer d'obtenir le bon accord", a-t-il dit, sans vouloir commenter sur le contenu des propositions britanniques.
La Grande-Bretagne, qui assure depuis juillet la présidence semestrielle tournante de l'UE, publiera lundi ses propositions sur le futur budget européen (2007-13), qui sera à l'ordre du jour du sommet de Bruxelles les 15 et 16 décembre. Londres serait prêt à accepter une baisse de son rabais à hauteur d'environ 1 milliard de livres par an, soit 12 à 15%, sans contrepartie en matière de réforme de la PAC.
Le premier ministre Tony Blair est rentré vendredi d'une tournée dans les nouveaux pays membres de l'UE, qu'il souhaitait convaincre d'accepter une réduction des fonds qui leur sont versés pour permettre de boucler un budget légèrement réduit. Pour sa part, la Grande-Bretagne propose de réduire le montant du rabais dont elle bénéficie en retirant les fonds structurels attribués aux nouveaux membres de la base de calcul du rabais. "Nous avons dit dès le début de notre présidence (de l'UE), que nous reconnaissons qu'il est juste que chacun d'entre nous contribue aux coûts de l'élargissement à ces pays plus pauvres qui sont entrés dans l'UE", a déclaré M. Alexander.
Les propositions britanniques viseront à s'assurer que le Royaume-Uni et la France contribueront au même niveau dans le futur budget, a-t-il dit. "Depuis 25 ans, la France a contribué moins à l'UE que le Royaume-Uni. D'après les propositions sur lesquelles nous travaillons, il y aura à peu près une parité entre pays de taille à peu près équivalente", a-t-il dit. "Le lien entre le rabais et la PAC est fondamental.
Bien sûr nous voudrions voir un remaniement de l'ensemble du budget qui changerait à la fois la PAC, à laquelle tient beaucoup la France, et le rabais britannique. Mais franchement, cela semble difficile", a-t-il dit. Londres "n'a pas renoncé" à réformer la PAC par la biais des négociations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a-t-il ajouté.