Londres doit diminuer son rabais et préserver les fonds d'aide au développement des nouveaux pays membres, affirment dans le Financial Times le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy et son homologue polonais Stefan Meller. Les Européens cherchent à Bruxelles un accord sur le budget de l'UE pour 2007-2013. La présidence britannique a proposé mercredi une offre d'environ 1,03% du PIB de l'Union, immédiatement rejetée par la plupart de ses partenaires. La Pologne, notamment, a menacé d'opposer son veto à une proposition "minimaliste". Pour la France et la Pologne, le plan de Londres conduirait les nouveaux pays membres à "des sacrifices supplémentaires et substantiels, alors qu'un Etat-membre, le Royaume-Uni, verrait sa position considérablement améliorée".
"Le Royaume-Uni a été le champion de l'élargissement. Nous sommes confiants qu'il voudra aussi couvrir les coûts qu'il suscite", insistent-ils. Paris et Varsovie se disent en revanche "d'accord avec la suggestion de revoir à la fois la partie recettes du budget et la partie dépenses". Cela pourrait avoir lieu "en 2009", en vue d'une inscription dans "la perspective financière 2014-2020". Cette position, déjà exprimée, diverge de la vue britannique selon laquelle un réexamen du budget en 2008 ou 2009 doit pouvoir conduire à une révision immédiate des lignes de dépense, notamment la Politique agricole commune (PAC).