"Les ONG françaises de solidarité internationale expriment leur profonde déception en réaction à la déclaration finale" adoptée par les 149 pays membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), car elle "évacue les questions vitales pour les 3 milliards de personnes qui vivent avec moins de deux dollars par jour", écrit Coordination Sud.
Cette coordination fédère 120 organisations non gouvernementales françaises, comme Action contre la faim (ACF), Emmaüs International, Handicap International, Médecins de Monde, Partage ou Pharmaciens sans frontières. Coordination Sud "analyse avec consternation" que le texte adopé à Hong Kong "ne comprend aucune mesure permettant de lutter contre les causes du sous-développement".
"En proposant comme seule solution la libéralisation des marchés agricoles, des services et des biens industriels", le texte "évacue d'un trait les attentes formulées par les ONG en faveur d'une régulation des échanges mondiaux", estime le collectif. "Les gouvernements des pays en développement doivent avoir le droit de protéger leurs marchés agricoles. Au contraire, l'organisation minutieuse d'une guerre agricole mondiale ne peut qu'entraîner des crises profondes des paysanneries qui regroupent encore près de la moitié de l'humanité". Le compromis, qui prévoit l'élimination en 2013 des subventions à l'exportation des produits agricoles des pays riches ainsi que des mesures pour les pays les plus pauvres, "confond développement et accès au marché", ajoute le communiqué.
