D'autre part, il a estimé sur LCI que "l'annonce de la réussite de Bruxelles" lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement sur le budget européen "avait permis de débloquer les choses à l'OMC" à Hong Kong. "L'Europe ne bougera sur ses aides à l'exportation qu'à la condition expresse que simultanément les Américains et les autres pays fassent les mêmes efforts", a dit M. Bussereau sur LCI. "Si les autres ne le faisaient pas, naturellement nous serions déliés des termes de cet accord", a-t-il ajouté.
Les membres de l'OMC ont trouvé dimanche un accord prévoyant notamment la fin des subventions agricoles à l'exportation des pays riches essentiellement d'ici à fin 2013. Dans la nuit de vendredi à samedi, les dirigeants européens étaient parvenus à un accord sur le budget 2007-2013 de l'UE, qui prévoit notamment une clause de "révision exhaustive et large" de l'ensemble du budget à l'horizon 2008-2009 incluant notamment les dépenses de la Politique agricole commune (PAC). "Si le président de la République n'avait pas obtenu cet accord, les choses auraient été plus difficiles à l'OMC et (...) l'annonce de la réussite de Bruxelles nous a permis de débloquer les choses à l'OMC", a affirmé M. Bussereau.
Il a souligné que les Européens avaient accepté à Hong Kong que "progressivement sur une période de 10 ans, nos aides à l'exportation diminuent de manière linéaire à la condition que les Américains mettent fin à leurs aides déguisées ou que soient mis fin de la part des Australiens ou des Néo-Zélandais à des grands monopoles d'Etat".