Un salon pour suivre à la trace aliments, médicaments, marques ou vêtements

Un règlement européen de 2002, entré en vigueur le 1er janvier 2005, impose désormais à tous les acteurs de la chaîne alimentaire, du producteur au commerçant, de pouvoir identifier à la fois le fournisseur du produit ou de chacun de ses ingrédients, ainsi que les entreprises qui l'ont acheté.

Un autre règlement oblige depuis novembre à signaler sur les étiquettes la présence même infime de produits allergènes, type arachide. Ce qui implique de connaître exactement le processus de fabrication de chaque ingrédient.

Chaque entreprise doit donc connaître l'étape juste avant elle et celle juste après elle. Ce qui permet en cas de problème, par exemple un produit contaminé, de remonter toute la chaîne et repérer tous les lots suspects de même origine, pour pouvoir les retirer rapidement du marché.

La règle européenne s'impose aussi aux produits importés, fréquents en alimentaire, du moins à leur arrivée aux frontières.

La plupart des grands groupes alimentaires et de distribution (qui ont une activité de fabricants pour les produits à leur marque) ont déjà mis en place des systèmes de suivi des produits.

"Mais c'est loin d'être le cas pour les petites et moyennes entreprises, qui commencent à peine à s'équiper", a expliqué à l'AFP la Commissaire générale du Salon, Soline Sommers.

Le salon présente de multiples solutions technologiques (étiquettes à code-barre, puces électroniques, logiciels de suivi), car la traçabilité oblige à gérer quantités de données.

Ces systèmes servent aussi à suivre le parcours de poches de sang, à authentifier des médicaments, des cosmétiques ou des marques de luxe contre les contrefaçons, ou encore à protéger les produits contre le vol en magasin.

La grande distribution est déjà bien avancée. Casino, Carrefour et Auchan ont adopté un système informatique commun, Trace One, qui informatise les cahiers des charges de tous leurs fournisseurs. Leclerc fait suivre ses poissons du pêcheur aux magasins.

De nouvelles méthodes d'étiquetage intelligent par puces électroniques, avec marquage des lots et des palettes dans les entrepôts, permettent de suivre le parcours des produits entre les entrepôts et les magasins.

Mais pour une PME, la facture peut-être salée. D'où la création de plates-formes informatiques communes, comme celle de la filière des fruits et légumes, Tracefel, ou pour les oeufs celle de la société Glon.

Les applications les plus futuristes deviennent possibles, comme cette cabine d'essayage de la société américaine Checkpoint, avec écran mural : les vêtements sont équipés de discrètes puces à radio-fréquence, et le client qui les essaie peut voir sur l'écran si d'autres coloris ou tailles sont disponibles, si d'autres vêtements à associer sont conseillés, etc.

Mais de telles avancées, mises en scène dans le film de science-fiction Minority Report, risquent un jour de se heurter aux questions de protection de la vie privée.

"Si on veut assurer une sécurité parfaite du consommateur on devra dans les systèmes d'information enregistrer son nom, son adresse et son numéro téléphone pour le prévenir en cas de danger", résume l'expert François Rocher, cité par le site spécialisé Tracenews.


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