Certains apports peuvent être nocifs au rendement et à la qualité des céréales !

«Il est urgent de les rassurer et d'éviter des apports qui seraient nocifs pour le rendement et la qualité. Apporter des quantités d'azote importantes avant le stade épi 1 cm se traduit en premier lieu par la production de talles secondaires improductives » indiquent les ingénieurs régionaux d'Arvalis qui expliquent : «L'effet d'un excès de croissance à ce stade a de nombreuses conséquences néfastes :
- Il favorise la verse en augmentant inutilement le nombre de tiges susceptibles de monter à épi et en induisant un allongement des premiers entrenoeuds ;
- Il limite le potentiel de fertilité des épis en accroissant les effets de compensation et de concurrence entre tiges ;
- Il réduit l'efficacité de l'azote apporté en favorisant le stockage précoce d'azote dans des organes improductifs, stocks que la plante ne pourra pas remobiliser en fin de cycle ;
- Il favorise le développement précoce des maladies notamment piétin verse et oïdium.
En 1998, sur une situation hivernale moins favorable les apports précoces massifs s'étaient traduits par une verse importante, des pertes de rendement de 4 à 6 q/ha et une baisse de teneur en protéine de 0.4 à 0.6 points ».


un excès d'absorption d'azote précoce accentue le risque de verse


Les conseils des ingénieurs régionaux d'Arvalis Pays de Loire et Poitou-Charente s'expriment ainsi :

« Pour prendre la bonne décision, la méthode la plus fiable est de piloter la date du 1er apport à l'aide d'une Bande Double Densité (BDD) en prenant toutefois quelques précautions. Dans quelques parcelles en effet, on peut déjà observer un début de symptômes de carence azotée et des décolorations de bandes double densité. La conduite à tenir alors est à moduler en fonction de l'état de développement de la culture.

*Si celle-ci est peu développée et que la bande double densité décolore, un apport de 40 u N est conseillé.

*Si en revanche, la culture est très bien tallée (> 4 talles par pied), il est préférable d'attendre la fin du mois pour déclencher l'apport d'azote.
En effet, dans ces situations, la végétation actuelle a déjà absorbé beaucoup d'azote minéral disponible dans le sol au cours de l'hiver et peut tolérer sans problème une carence passagère en azote. Un apport dès la mi-février sur des blés exubérants n'aurait pour effet que de permettre le développement de talles excédentaires qui de toute façon régresseront au cours de la montaison. De plus, un excès d'absorption d'azote précoce accentue le risque de verse et est défavorable au stockage des protéines dans le grain.



Dans les sols profonds, en situation de reliquat minéral d'azote élevé ou dans les parcelles ayant reçu des apports organiques au semis, l'impasse du premier apport est recommandée. L'apport « épi 1 cm » pourra être anticipé de 7-8 jours maximum mais en aucun cas il n'est nécessaire d'apporter de l'azote avant la fin du mois de février ».
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