Hervé Jenart, agriculteur à Dives (60) : « 10 tonnes de blé par an pour chauffer une maison de 1.000m3 »

Carte d'identité


Hervé Jenart (© Terre-net)

  • SAU : 135ha
  • 60ha de blé
  • 22ha de maïs grain
  • 15ha de pois
  • 20ha de colza
  • 10ha de betterave
Depuis octobre 2004, Hervé Jenart utilise une chaudière polycombustible. « Nous n’avions pas le chauffage central dans notre maison. L’entreprise chauffagiste du village m’a parlé de ces chaudières et a fait venir la maison HS qui nous a proposé le produit. »  Un choix mûrement réfléchi : « Il y a eu des portes ouvertes sur ce type de chaudière dans la région. Et puis je suis allé en voir tourner. » Hervé Jenart fait alors ses comptes et prend sa décision : «  La chaudière a été commandée il y a presque 3 ans. A cette époque le crédit d’impôt était de 25% et le fioul n’avait pas encore atteint les prix actuels mais je pouvais estimer un retour sur investissement au bout de 7 ans. »
 
Polyculteur, Hervé Jenart a décidé d’utiliser le blé comme combustible pour sa chaudière. « Avant de m’installer, je travaillais dans l’Aisne dans une zone où il y a beaucoup de haies qu’il faut entretenir. Au lieu d’enfouir les coupes, les agriculteurs utilisent le bois déchiqueté pour se chauffer. Le problème, c’est qu’il faut être plusieurs pour investir dans un broyeur, et il n’y a pas grand monde intéressé dans le secteur pour le moment. Le blé est donc apparu comme une évidence. J’étais intéressé, en tant que producteur, par le fait d’utiliser ma propre production. »
 

« Ça sent le pain chaud »

 


"J'ai monté une chaudière à fioul en parallèle" (© Terre-net)

Une remorque de blé suffit à chauffer la maison pour l’année : « L’an dernier, nous avons utilisé 10 tonnes de blé pour chauffer 1.000m3. » Un système qui apparaît de plus en plus économique pour la famille Jenart : « Quand j’ai commandé la chaudière, l’utilisation coûtait un peu plus de la moitié d’une chaudière à fioul. Cette année, avec l’augmentation du prix du fioul et les niveaux de prix du blé, nous réalisons une économie de presque 2/3 par rapport au coût d’utilisation d’une chaudière au fioul. »

 

L’installation d’une chaudière à céréales se fait comme pour n’importe quelle autre chaudière : « C’est le chauffagiste qui s’est occupé de l’installation, mais vous débranchez celle-ci et vous pouvez en brancher une autre. » Le seul aménagement à prévoir est le tubage de la cheminée : « Avec une chaudière à céréales, il faut prévoir un tubage de cheminée en plastique. La température de fumée relativement faible a tendance à condenser et abîme les tubages en inox. » 

 


"Je remplis le silo de 600l en à peine une minute" (© Terre-net)

 

 

 

« Au niveau temps, je consacre 5 minutes tous les 4 à 5 jours pour décendrer et remplir le silo de la chaudière. » Hervé Jenart stocke son blé dans un petit bâtiment attenant : « Au départ, je souhaitais stocker le blé au grenier et le faire descendre par gravité. Mais pour prévenir les problèmes de vermines, j’ai préféré utiliser un bâtiment un peu excentré de la maison. » Pour faciliter le remplissage du silo, l’agriculteur a installé une vis sans fin. 

 

 

 

 

 

La chaudière

(© Terre-net)

  • Multi-heat 4.0
  • Puissance : 40 kW
  • Silo de 600l
  • Autonomie : 4 à 5 jours
  • Coût approximatif : 9.000 €

Un retour sur investissement au bout de 5 ans

 

Jusqu'à aujourd’hui, Hervé Jenard utilisait ses blés échaudés. Il cherche pourtant une autre solution : « Les blés échaudés ont souvent de fortes teneurs en protéines. Or, les blés forts en protéines ont tendance à produire du mâchefer. Cela forme des croûtes dans le foyer et je suis obligé de décendrer plus souvent. C’est donc à voir pour l’an prochain. »

 
Hervé Jenard ne regrette pas son investissement : « Je ne peux pas déconseiller cette chaudière. Aujourd’hui, si c’était à refaire, je le referai, mais j’opterai pour un modèle avec ravitailleur automatique. » Selon lui, la seule  limite de ce type de chaudière est la nécessité d'une présence régulière : « Il faut une personne présente 2 fois dans la semaine pour ravitailler et décendrer. Pour quelqu'un qui est souvent en déplacement, cela peut être un handicap. Moi, j'ai récupéré une chaudière à fioul que j'ai montée en parallèle pour pallier à ce genre de problème. » L’agriculteur est régulièrement sollicité par la profession ou les particuliers : « Les gens se posent beaucoup de questions sur l’encombrement. Et puis çà étonne de voir brûler des céréales : il n’y a pratiquement pas de fumée et quand la chaudière est en veille, çà sent plutôt le pain chaud, même les voisins apprécient. »
 

 


" Ça étonne de voir brûler des céréales" (© Terre-net)

 

Partager
Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole