La Commission européenne, en coopération notamment avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), "surveille de près la situation, principalement sur le plan épidémiologique", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Selon Bruxelles, les premiers résultats pratiqués par les laboratoires en Turquie ont confirmé la contamination de quatre personnes par le virus H5 de la grippe aviaire, dont les deux personnes décédées. Des tests supplémentaires seront nécessaires pour vérifier s'il s'agit ou non du virus H5N1, responsable de la mort de plus de 70 personnes en Asie depuis la fin de 2003, a précisé Michael Mann, un porte-parole de la Commission. Des échantillons prélevés sur les volailles suspectés d'avoir transmis la maladie aux humains devraient ainsi arriver jeudi au laboratoire de référence de l'UE à Weybridge (Grande-Bretagne) et les résultats seront disponibles "dans les prochains jours", a-t-il ajouté. D'autres échantillons, concernant cette cette fois les cas humains, ont été envoyés au laboratoire de référence de l'OMS à Colindale (Grande-Bretagne).
Deux adolescents, un frère et une soeur, sont morts depuis dimanche de la grippe aviaire en Turquie, premiers décès humains dus à cette maladie hors d'Extrême-Orient. La Commission européenne n'envisage pas de renforcer les mesures de protection mise en place par l'UE en octobre quand le H5N1 a été détecté en Turquie. Depuis l'automne dernier, un embargo sur les importations d'oiseaux vivants et de produits issus de la volaille en provenance de ce pays est en vigueur. L'exécutif européen avait proposé fin novembre une régionalisation des mesures, qui n'auraient plus couvert que les zones touchées par la grippe aviaire. Mais cette proposition n'ayant pas obtenu le soutien des Etats membres de l'UE, l'interdiction est toujours totale, a précisé une source européenne.
"Nous sommes confiants que les mesures qui sont en place en Europe garantissent que toute viande qui est vendue en Europe peut être mangée par tout le monde sans problème", a souligné jeudi Michael Mann. "En ce qui concerne les voyages dans la région, c'est aux Etats membres de décider quels conseils donner aux citoyens", a-t-il ajouté.