Les manifestants, 800 selon la police, 1.000 selon les organisateurs, se sont rassemblés avec une quarantaine de tracteurs devant l'hôtel du Préfet où une délégation a été reçue. "La balle est dans le camp du ministre de l'Agriculture", a expliqué à l'AFP Raymond Graff, président de la sucrerie d'Erstein et du syndicat betteravier d'Alsace. En effet la France, qui a obtenu de l'Union européenne le droit de produire un quota supplémentaire de 352.000 tonnes de sucre en plus des quotas existants, n'a pas encore déterminé de quelle manière il serait réparti.
La sucrerie alsacienne, qui dispose déjà d'un quota de 33.600 tonnes, a besoin d'un quota supplémentaire de 30.000 tonnes, seuil en deçà duquel la pérennité de l'entreprise est menacée, affirme M. Graff. En recevant la délégation sucrière, le préfet a "pris note de l'urgence de nous apporter une réponse sur la quantité à produire en nous attribuant un tonnage précis" avant la commande des semis qui a lieu en février, a souligné M. Graff. Selon M. Graff, la délégation a reçu l'assurance qu'une réunion aurait lieu au plus haut niveau le 18 janvier à Paris, afin d'apporter avant la fin du mois de janvier une réponse précise aux producteurs alsaciens de betterave à sucre.