Alors que le premier des trois jours de la Fête du Sacrifice (Aïd al-Adha), appelée aussi la grande fête musulmane (Aïd el-Kebir), est prévu mardi 10 janvier, "une immense zone d'ombre entoure l'opération", a déclaré à l'AFP M. Alaoui, également premier vice-président de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF). "Des milliers de consommateurs risquent d'être induits en erreur car il semble que l'on mélange la viande +halal+ (abattue selon les préceptes islamiques) et le sacrifice", a-t-il ajouté, dénonçant aussi "le flou total sur l'origine des moutons et la traçabilité".
Le sacrifice du mouton, qui commémore pour les musulmans le geste d'Abraham en signe de soumission à Dieu, doit avoir lieu après la prière de l'Aïd, soit le premier jour de l'Aïd après 9 heures du matin, mardi 10 janvier, a-t-il expliqué. Or, des pancartes repérées par les Conseils régionaux du culte musulman (CRCM) d'Ile-de-France proposent dans différents magasins Carrefour de région parisienne "votre mouton disponible du 9 au 14 janvier", a dit M. Alaoui. Ces magasins affichent l'agrément de la grande mosquée de Paris et de celle d'Evry, deux des trois --avec celle de Lyon-- qui détiennent le monopole des cartes de sacrificateurs. M. Alaoui suppose que cet agrément porte simplement sur le halal et estime que "cela repose la question du rôle du CFCM dans l'organisation de ce marché".