"Il existe de grandes interrogations sur la situation réelle en Chine", où seulement cinq personnes sont officiellement décédées de la souche asiatique du virus H5N1 en dépit de la multiplication des foyers d'infection dans les élevages de volaille, a affirmé le président de la mission, Jean-Marie Le Guen. Après les déclarations contradictoires des autorités en Turquie, où il a fallu la mort de deux enfants pour que soit révélée l'existence de nombreux foyers de grippe aviaire, "le temps est venu d'un message fort vis-à-vis de l'OMS", l'Organisation mondiale de la santé, basée à Genève, a déclaré Alain Clayes, membre de la mission.
Le ministre de la Santé Xavier Bertrand, venu présenter à la mission parlementaire la version actualisée du plan français de lutte contre une pandémie de grippe d'origine aviaire, a souligné qu'un "règlement sanitaire international" serait discuté le 23 janvier par l'OMS. Une réunion internationale des donateurs pour financer un plan d'action mondial contre la grippe aviaire, les 17 et 18 janvier à Pékin, devrait également "poser des règles du jeu en matière de communication internationale", a ajouté M. Bertrand.