"PepsiCo France a enregistré dans les hypers et super-marchés la plus forte progression des groupes de consommation, hors surgelés, avec une hausse de 5,9% en 2005 selon l'Institut Nielsen", s'est réjouit M.Bouaziz dans une interview jeudi à l'AFP. Selon des sources proches du groupe, la filiale française du groupe américain a vu son chiffre d'affaires progresser de 6,8% à 470 millions d'euros en 2005. Pour 2006, M. Bouziz espère que "PepsiCo France va continuer de croître au même rythme" malgré l'atonie de la consommation et l'entrée en vigueur de la loi Dutreil qui vise à une baisse de 5% des prix des produits de grande consommation.
Surtout connu pour son produit vedette Pepsi Cola, numéro 2 mondial des colas derrière Coca-Cola, PepsiCo connait surtout la réussite en France avec ses jus de fruits, principalement Tropicana, qui réprésentent un peu plus de la moitié de son chiffre d'affaires dans l'Hexagone. Avec 224 millions de chiffre d'affaires en 2005, Tropicana est même devenu, à une distance respectable de Coca-Cola, la deuxième boisson rafraîchissante sans alcool (BRSA), devançant l'eau Evian (groupe Danone).
Numéro 1 des chips et des snacks salés (avec Lay's, Doritos, 3D's), PespiCo France va bénéficier, dans le courant de l'année 2006, de l'arrivée dans son portefeuille de Benenuts, leader en France pour les cacahuètes et graines, acheté au groupe américain Sara Lee, qui devrait lui apporter un chiffre d'affaires supplémentaire de 35 millions d'euros en année pleine. Dans le secteur des colas, M. Bouaziz reconnait que son groupe a des difficultés à se rapprocher de la "barre" des 10% des parts de marché.
Enfin, dans le secteur des eaux où PespiCo est numéro 4 mondial derrière Nestlé, Danone et Coca-Cola, il n'est pas question, selon M. Bouaziz, du lancement en France en 2006 de Aquafina, numéro 1 aux Etats-Unis, présente sur le Vieux Continent en Espagne, un pays, où selon les observateurs, elle n'a pas fait la percée espérée. Reste le "serpent de mer" d'une possible OPA (Offre Publique d'Achat), amicale ou inamicale, de PespiCo sur Danone, régulièrement évoquée. "Je serai le dernier prévenu si PepsiCo lance une OPA sur Danone", se plait à répéter le directeur de la filiale française.
