Le préfet a évoqué, lors d'une conférence de presse à Angoulême, le "devoir de se préparer à une gestion de crise majeure et continue" de la ressource en eau en raison du bas niveau des réserves souterraines, au faible débit des cours d'eau et au déficit pluviométrique. Il a qualifié la situation d'"extrêmement inquiétante" dans ce département qui vient de connaître trois sécheresses consécutives et cinq hivers déficitaires en pluie. Dans certains secteurs, le niveau des nappes phréatiques est proche des minima observés au cours de la période historique récente (1993-2004).
Au mois de janvier, le débit du fleuve Charente, enregistré en un point-référence, était quatre fois inférieur (17,6 m3/s) à la moyenne enregistrée au cours d'un mois de janvier normal (65,9 m3/s). Le remplissage des deux barrages destinés à soutenir l'étiage du fleuve est à 25% de sa capacité maximum. Le préfet a également présenté un projet d'arrêté visant à "anticiper au maximum" la gestion de la ressource en eau dans le but de préserver l'alimentation en eau potable de la population.
