"Nous devrions vendre 4 millions de bouteilles en 2006, 25 millions en 2009 et 30 millions en 2010, dont neuf dixièmes à l'étranger", a déclaré mardi à l'AFP M. Renaudat qui détient 25% du capital d'OVS tandis que les coopératives en possèdent 75%. Face à la baisse des ventes des vins français à l'étranger, M. Renaudat entend baser le succès d'OVS sur trois gammes de vins "faciles", composées de cinq vins de cépages, de cinq vins d'assemblages et seulement deux vins d'appellations (un Bordeaux et un Jurançon), sous une marque ombrelle unique "Chamarré", qui devraient être vendues entre 6 et 8 euros. "Nous avons reçu un accueil très favorable en Grande-Bretagne, où nous devrions signer très prochainement d'importants contrats avec des grands distributeurs, et en Scandinavie", souligne M. Renaudat qui se félicite d'avoir conclu en France un accord avec les Centres Leclerc.
Dans un deuxième temps OVS prévoit de s'attaquer à des marchés plus lointains comme les USA, le Japon, le Taïwan, la Russie et même la Chine "où le cognac peut tirer les ventes de vins". OVS regroupe six coopératives viticoles - Val d'Orbieu (Languedoc), Producta (Bordeaux), Alliance Loire (Loire), Union des vignerons de l'île de Beauté (Corse), les vignerons de la Ténazère (Gers) et la Cave de Jurançon (Pyrénées-Atlantiques) - ainsi que la Distillerie des Moisans (Charentes), spécialisée dans le cognac.
Cette alliance commerciale - une première en France - regroupe 10.000 viticulteurs, sur 30.000 hectares de vignobles, pour un potentiel de production supérieur à 2 millions d'hectolitres de vins par an. Chaque coopérative devrait apporter, à terme, 20% à 40% de sa production à OVS qui prévoit d'atteindre "l'équilibre financier en 2009". Les deux premiers groupes de vins français sont Grands Chais de France et Castel.
