Ils se sont rassemblés devant la préfecture où une délégation a remis au chef de cabinet du préfet un cahier de revendications dans lequel ils demandent notamment un allègement des charges sociales et fiscales et un assainissement du marché par un financement de la distillation et une fixation des prix. A un carrefour situé à proximité, des viticulteurs ont distribué des bouteilles de vins et des tracts aux automobilistes.
Des affiches reproduisant des documents de 1938 du ministère de l'Agriculture vantant les bienfaits du vin, ont été collées sur les murs. "Le négoce achète toujours plus bas. Ils ont la pression des hypermarchés. Mais une bouteille à deux euros, ce n'est pas possible, ce n'est pas rentable", a indiqué à l'AFP Bertrand, 60 ans, à la tête de 13 hectares à Guîtres (Gironde), et qui souhaite garder l'anonymat. "J'aimerais bien prendre la retraite mais je ne trouve pas de successeurs. Personne ne veut acheter mes terres. J'ai deux filles. Cela aurait pu les intéresser si cela avait été plus rose, mais pas maintenant", a-t-il ajouté, en distribuant les bouteilles aux automobilistes.
Certains responsables s'en prennent également aux campagnes du ministère de la Santé qu'ils accusent de "diaboliser le vin". Le prestigieux vignoble bordelais, première région AOC de France, traverse sa plus grave crise depuis 30 ans en raison d'une surproduction, d'une baisse des exportations et de la consommation.