Cette mesure reviendrait à créer des "zones tampon" à "haut risque" entre la région où les animaux malades sont détectés et le reste du pays concerné, a expliqué Philip Tod, porte-parole du commissaire à la Santé Markos Kyprianou. Il n'a pas détaillé les mesures de surveillance qui s'appliqueraient dans ces zones-tampon, ni leur étendue. Les experts de l'UE, qui sont réunis depuis mercredi et jusqu'à jeudi soir à Bruxelles pour examiner les mesures à prendre pour contrer la grippe aviaire, "sont en train" de discuter de l'opportunité d'une telle mesure, a précisé M. Tod.
Ils doivent étudier jeudi les mesures à prendre au cas où le virus H5N1 de la grippe aviaire serait détecté sur des volailles commerciales, ce qui n'est pas encore arrivé dans l'UE, où le virus n'a touché pour l'instant que des oiseaux sauvages. Ces mesures imposeraient aux pays membres trouvant une volaille porteuse de la grippe aviaire l'instauration d'une zone de protection très stricte dans un rayon de 3 km de rayon autour de l'endroit où l'oiseau a été retrouvé, et d'une zone de 7 km de rayon supplémentaire dite de surveillance.
Dans ce rayon total de 10 km, les volailles devraient être confinées, les marchés de volailles vivantes interdits, les transports de volaille interdits sauf pour l'abattoir. Le même dispositif existe déjà dans le cas où un oiseau sauvage atteint de la grippe aviaire est découvert sur le territoire de l'UE et est appliqué dans les sept Etats membres touchés par la maladie depuis une semaine.