"Il ne faut pas céder à la panique", a déclaré lors d'une conférence de presse le ministre autrichien de l'Agriculture Josef Pröll, dont le pays assure jusqu'en juin la présidence de l'Union européenne. "La maladie reste confinée aux oiseaux sauvages, grâce à l'exceptionnelle coopération des autorités vétérinaires des Etats membres et de la Commission", a ajouté le ministre autrichien. "Il n'y a aucune raison pour les citoyens européens de ne pas consommer de volailles", a renchéri le commissaire européen à la Santé et à la Protection des consommateurs Markos Kyprianou. "Les produits infectés ne passant pas dans la chaîne de consommation, il est tout à fait sûr de consommer des produits de l'UE", a-t-il expliqué.
Bien qu'aucun élevage de volailles n'ait été touché jusqu'à présent par la grippe aviaire dans l'Union européenne -- le virus H5N1 n'a été détecté que sur des oiseaux sauvages --, les ventes ont fortement baissé dans plusieurs pays, jusqu'à -70% en Italie, mais aussi -40 à -50% en Grèce et -15% en France. Les ministres et la Commission ont rappelé les mesures déjà prises contre la maladie. "La législation est en place pour le confinement et l'éradication" des volailles au cas où une épidémie se déclarerait, a précisé M. Kyprianou. "Les Etats membres ne restent pas les bras croisés", a insisté M. Pröll. Réunis depuis lundi matin à Bruxelles, les ministres devaient lundi après-midi étudier d'éventuelles aides nationales aux producteurs victimes de la chute du marché. Plusieurs pays européens, comme la France, l'Italie, l'Espagne et la Grèce ont demandé à pouvoir octroyer de telles aides.