Les aides d'Etat aux éleveurs autorisées sous conditions

Les ministres européens de l'Agriculture, qui étaient réunis à Bruxelles, ont aussi, avec la Commission, renouvelé leurs appels au calme face à la propagation du virus, limitée pour l'instant dans l'UE aux oiseaux sauvages. "Il y a différentes possibilités pour les Etats membres d'aider les producteurs de volailles", a déclaré la commissaire à l'Agriculture, Mariann Fisher Boel. Bruxelles est prêt à autoriser des aides nationales sous formes de mesures techniques déjà existantes, comme des prêts à bas taux d'intérêts aux producteurs, à condition que les Etats membres respectent les règles communautaires, a-t-elle expliqué. "On va voir ce qui peut être fait. Sinon je serai ouverte à d'autres solutions. Je ne fermerai aucune porte si la situation empire", a-t-elle encore indiqué.

L'Italie a annoncé dès lundi soir avoir déjà négocié avec la Commission européenne des aides nationales d'un montant de 100 millions d'euros, selon son ministre Gianni Alemanno. Mme Fisher Boel a toutefois indiqué que "les discussions techniques se poursuivaient" entre les experts italiens et communautaires sur ces aides. Quant aux aides communautaires, Mme Fisher Boel avait expliqué un peu plus tôt que Bruxelles n'envisageait pas pour l'instant d'en octroyer, aucune disposition n'étant prévue par l'Organisation commune de marché pour la volaille pour compenser une baisse de marché.

La Commission européenne a toutefois augmenté les subventions aux exportations depuis le début de l'année, de 24 euros à 30 euros pour 100 kilos de viande de volaille. La France, premier exportateur de volailles de l'UE et qui a enregistré ce week-end son premier cas du virus H5N1 de la grippe aviaire sur un canard sauvage, accuse pour l'instant une baisse de 15% des ventes de volailles. Mais en Italie et en Grèce, la baisse est beaucoup plus forte et atteint respectivement 70% et 40-50%.

Pour lutter contre la propagation de la maladie, le ministre français de l'Agriculture Bussereau a indiqué qu'il comptait obtenir mardi un feu vert des experts vétérinaires de l'UE à la vaccination d'oies et canards programmée dans trois départements du pays, particulièrement exposés aux oiseaux migrateurs. Mais sur la "vaccination, les avis divergent" au sein des 25, a indiqué le ministre autrichien de l'Agriculture, Josef Pröll, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.

La vaccination présente en effet certains inconvénients, notamment le risque de masquer l'apparition du virus au sein d'un élevage, selon la Commission. La Belgique a annoncé de son côté le confinement de toutes les volailles à partir du 1er mars. Le gouvernement allemand a dépêché plus de 300 soldats sur l'île de Rügen, proche des côtes danoises et suédoises, pour ramasser les oiseaux morts porteurs du virus H5N1, afin d'éviter que des charognards ne propagent la maladie.

M. Pröll comme le commissaire européen à la Santé Markos Kyprianou ont également renouvelé leurs appels au calme. "Il ne faut pas céder à la panique". "La maladie reste confinée aux oiseaux sauvages", a déclaré M. Pröll. "Il n'y a aucune raison pour les citoyens européens de ne pas consommer de volailles", a renchéri M. Kyprianou. Bien que le virus H5N1 n'ait été détecté pour l'instant dans l'UE que sur des oiseaux sauvages, de nombreux consommateurs craignent une propagation du virus aux volailles d'élevage et une possible contamination humaine. Six pays sont actuellement touchés par la grippe aviaire: la Grèce, l'Italie, l'Allemagne, l'Autriche, la France et la Slovénie.

Partager
Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole