La réunion, qui a débuté vers 8h30 GMT, devait se prolonger toute la journée. Les programmes nationaux de vaccination doivent dans un premier temps être examinés par la Commission européenne. Elle transmet ensuite son avis aux experts vétérinaires des Etats membres, qui prennent alors une décision à la majorité qualifiée. Le ministre français de l'Agriculture, Dominique Bussereau, compte obtenir dès ce mardi le feu vert de l'UE à la vaccination d'oies et canards d'élevage programmée dans trois départements du pays. Rien n'est cependant garanti à ce stade.
Philip Tod, porte-parole du commissaire européen à la Santé Markos Kyprianou, a indiqué qu'une décision n'était pas certaine d'ici la fin de la journée. L'exécutif européen ne cesse de rappeler que recourir à la vaccination des animaux n'est pas sans risques. Selon lui, vacciner les volailles présente notamment le risque de masquer l'apparition du virus au sein d'un élevage. Bruxelles "n'est pas prédisposé contre les plans" français et néerlandais, a assuré Philip Tod. Mais il faut qu'ils remplissent "les critères" fixés par la législation européenne.
Les programmes doivent être suffisamment précis sur les raisons et l'ampleur de la vaccination. Ils doivent par exemple aussi prévoir des contrôles permettant, a posteriori, de distinguer les oiseaux vaccinés d'oiseaux malades. Cette question de la vaccination divise aussi les 25. Plusieurs pays membres -- Allemagne, Portugal, Autriche, Danemark -- se sont déjà montrés réticents à donner leur feu vert aux programmes français et néerlandais sans une politique plus générale de l'UE en la matière, a expliqué mardi une source européenne.