La société Coved, qui possède déjà un centre d'enfouissement technique à Moréac, aurait fait pression sur le propriétaire du champ pour qu'il signe un compromis de mise à disposition de 8,5 ha sur lesquels l'entreprise souhaite stocker des déchets en plein air, ont affirmé à l'AFP les riverains fédérés en association. Jean-Claude Nicol, propriétaire du champ, a déclaré à l'AFP avoir subi "des pressions de la part des gens de la Coved" qui l'auraient menacé d'"expropriation" s'il n'obtempérait pas, ce que l'entreprise a démenti.
"Coved tient à préciser qu'aucune pression n'a été exercée sur le signataire de la convention. Celle-ci a bien été signée en bonne et due forme, devant notaire", a déclaré la société dans un communiqué, qui affirme que "ce sont les opposants (au projet) qui font pression sur le propriétaire". M. Nicol a depuis envoyé une lettre de renoncement à la Coved et a demandé à un juriste de se prononcer sur l'affaire. Les riverains craignent que les déchets industriels et ménagers entreposés sur ce terrain n'"attirent les mouettes, ne dévalorisent les biens immobiliers des habitants donnant sur le site et n'engendrent des odeurs", a indiqué l'un d'eux, Dominique Leclainche. Une pétition contre le projet de la Coved a déjà recueilli 2.000 signatures, a affirmé M. Leclainche. La sous-préfecture de Pontivy n'a pas souhaité commenter l'affaire.