Le contrôle par les forces de l'ordre du transit d'oiseaux, interdit dans cette zone sauf dérogation, se limitera aux axes majeurs -dont l'A40- et aux accès au parc de loisirs, a précisé le préfet au cours d'une conférence de presse. Le parc de loisirs de Bouvent, un domaine de 56 hectares dans le sud de l'agglomération, qui comprend un lac où a été trouvé le canard infecté, a été fermé jeudi matin jusqu'à nouvel ordre, et doit faire l'objet d'une inspection par les services vétérinaires, a indiqué M. Fuzeau. "Les mesures qui sont prises sont du même ordre que celles prises autour de Joyeux" (Ain), où a été trouvé le premier cas, à une trentaine de km de là, "avec cette particularité que nous sommes pour l'essentiel en zone urbaine", a déclaré le préfet. "Ces mesures visent à protéger les élevages, pas à perturber la ville", a souligné le responsable qui a affirmé qu'il n'y avait "pas de danger pour la population".
Le dispositif prévoit l'établissement d'une zone de protection de 3 km autour du lieu où a été découvert le cadavre du canard. Le parc de loisirs de Bouvent se trouvant à la limite de Bourg-en-Bresse, ce périmètre couvre pour une partie le sud-est de la ville. "Nous ne sommes pas dans un rôle de +bunkerisation+. Une signalisation sera mise en place pour qu'on ne passe pas" avec des animaux vivants "dans la zone de protection, sauf laisser-passer", a-t-il dit, insistant sur le caractère "préventif" de ces contrôles, déjà effectifs jeudi matin. "Il est demandé à tous les détenteurs d'oiseaux, ainsi qu'aux commerces concernés, de faire une déclaration", a en outre indiqué le préfet.
Quatre élevages de volailles sont situés dans la zone de protection, qui concerne six communes. Un autre périmètre dit "de surveillance", d'un rayon de 10 km, a également été mis en place, comme à Joyeux, et regroupe 37 élevages dont 21 d'appellation d'origine contrôlée (AOC) "volailles de Bresse". Les élevages de ces deux zones doivent faire l'objet d'"une visite par un vétérinaire" et seront soumis à un "confinement strict", a indiqué le préfet. Concernant la progression du virus H5N1, le préfet a affirmé qu'il y avait "une forte probabilité qu'il y ait d'autres cas" et qu'une quinzaine d'oiseaux étaient en cours d'analyse.
Michel Fuzeau a par ailleurs insisté sur la nécessité de "préserver à tout prix le centre de Béchanne" (Ain), situé dans la zone de surveillance, avec un "élargissement du cordon sanitaire" qui l'entoure déjà. Ce centre cultive les souches des volailles de Bresse ainsi que de nombreuses autres volailles de race ancienne, et distribue oeufs et poussins aux professionnels de l'élevage.