La cour d'appel de Versailles a mis son arrêt en délibéré jusqu'au 27 avril. Le débats en appel ont tourné autour de l'usage, injustifié ou non, fait par la couturière Milka Budimir, 59 ans, de son prénom pour désigner son site internet. Son avocat, Me Gérard Hass a fait valoir que les artisans comme Mme Budimir, faisaient partie de la sphère économique et qu'à ce titre elle pouvait utiliser son prénom pour identifier son site internet et que l'usage n'en était pas injustifié, ce qu'a contesté la partie adverse.
Le 14 mars 2005, le tribunal de Nanterre avait condamné Mme Budimir en estimant "qu'en réservant et utilisant le nom de domaine milka.fr" elle avait fait "un emploi injustifié des marques dénominatives notoires Milka, dont la société Kraft Foods est propriétaire". Les juges n'avaient relevé "aucune faute de Kraft Foods dans l'utilisation du nom Milka qui existait bien avant la naissance de Mme Budimir".
Ils avaient interdit à cette dernière d'utiliser son site sous peine d'une astreinte de 150 euros par jour. Kraft Foods avait assigné Mme Budimir en justice car la multinationale estimait subir un préjudice économique et d'iamge depuis que cette propriétaire de deux boutiques de couture dans la Drôme exploitait le site milka.fr, un cadeau que lui aurait fait son fils à Noël 2001.