Lors de cette tournée, pendant laquelle Mme Boel rencontrera les ministres de l'Agriculture des deux pays et le Premier ministre néo-zélandais Helen Clark, la commissaire soulignera "combien les deux pays, en tant que grands exportateurs agricoles, ont à gagner de l'offre européenne sur l'agriculture", a indiqué la Commission dans un communiqué.
L'UE a contribué à débloquer les négociations sur l'agriculture lors de la conférence de l'Organisation mondiale du commerce à Hong Kong en décembre, en s'engageant à mettre fin aux aides à l'exportation d'ici 2013. L'Union européenne "va insister auprès des deux pays pour qu'ils réforment les spécificités anti-concurrentielles des organismes chargées de superviser les exportations, parallèlement à la diminution des aides européennes à l'exportation," indique le communiqué, en citant l'Australian Wheat Board (comité australien pour le blé) et Fonterra, qui regroupe 11.600 producteurs de lait néo-zélandais.
Ces deux organismes, en situation de monopole, sont accusés de fausser les prix mondiaux, en accordant notamment des aides financières à taux préférentiel aux éleveurs. L'Australie rejette ces accusations et a mis l'UE au défi de prouver que le Wheat Board avait des effets de distorsion sur les marchés mondiaux. Fonterra, l'ancien comité laitier néo-zélandais réformé et privatisé en 2001, a également rejeté ces accusations. La Commission a souligné que la visite de Mme Fischer Boel intervenait à un moment "crucial" du cycle de négociations commerciales de Doha. Fin avril, les 149 pays membres de l'OMC sont censés parvenir à un accord sur l'agriculture, ainsi que sur la baisse des droits de douane sur les autres produits.