"Le virus est entré au Niger", a déclaré à l'AFP le directeur général de l'OIE, qui a souligné l'importance des échanges frontaliers, commerciaux notamment, entre le Niger et le Nigeria voisin. Il a été confirmé qu'il s'agit bien du virus hautement pathogène H5N1 après des analyses effectuées dans un laboratoire de Padoue (Italie) où des prélèvements avaient été envoyés "il y a quelques jours".
L'épizootie de grippe aviaire, née en Asie avant de toucher l'Afrique et l'Europe, "peut diffuser désormais à l'échelon mondial", avait mis en garde le patron de l'OIE dans une interview publiée vendredi par Le Monde. L'OIE avait annoncé le 8 février dernier l'apparition d'un premier foyer de grippe aviaire en Afrique dans un élevage de poulets du nord du Nigeria. Depuis cette annonce officielle de la présence du H5N1 dans le nord de ce pays, des dizaines de milliers de volailles sont mortes ou ont été abattues au Nigeria pour tenter de circonscrire la maladie.
L'Organisation de l'Onu pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) avait jugé mercredi "grave et préoccupante" la propagation de la grippe aviaire due au virus H5N1 au Nigeria, avertissant qu'elle pourrait être "à l'origine d'une catastrophe régionale". Le gouvernement nigérian a confirmé lundi la présence du virus H5N1 de la grippe aviaire dans deux nouveaux Etats du pays: Yobe (nord) et Nassarawa (centre). Au total, huit Etats dont la capitale fédérale Abuja, sont touchés par ce virus hautement pathogène pour les volailles.