Dans un amphithéâtre de l'Institut, les gendarmes -commandants de compagnie, techniciens en investigations criminelles et formateurs relais écologie environnement- ont appris les gestes à faire, les informations à communiquer au public, les attitudes à avoir pour lutter efficacement contre la grippe aviaire. Ils ont également suivi une formation plus théorique sur le virus, ses possibles mutations, ses modes de transmission. "Pour l'instant, la peur est plus contagieuse que le virus", leur a notamment rappelé le professeur Daniel Camus, directeur du centre de prévention et d'éducation pour la santé de Pasteur-Lille.
Devant un auditoire attentif, il a rappelé l'importance de mettre en place des cordons sanitaires autour des zones infectées ou la nécessité de porter des masques en cas de pandémie humaine. "Il faut faire preuve de fermeté", a-t-il conclu. "Dans l'Ain, une toute petite faille a suffi pour que le virus touche un élevage de dindes" (l'élevage touché à Versailleux a sans doute été infecté par de la paille souillée de fientes de canards porteurs du virus, ndlr). Aucun cas de virus H5N1 n'a été décelé jusqu'à présent dans la région Nord-Pas-de-Calais. Un seul élevage et des oiseaux sauvages ont été touchés dans l'Ain et les Bouches-du-Rhône.
