Dans un communiqué, le PS précise la position qu'il défendra lors de l'examen du projet de loi sur les OGM qui, souligne-t-il, "plutôt qu'une transposition de la directive européenne attendue depuis longtemps, est bel et bien un projet d'autorisation des OGM, exonérant de toute responsabilité les firmes productrices d'OGM". Adopté il y a un mois en Conseil des ministres, le projet de loi, application d'une directive européenne datant de 2001, devrait passer devant le Parlement à partir de la semaine prochaine.
Le PS considère que les plantes OGM actuellement mises en culture constituent "un cheval de Troie pour la conception américaine des brevets qui pourrait nous conduire vers une appropriation du vivant par de grandes firmes privées multinationales". "La biodiversité est un patrimoine commun", souligne le PS, pour qui "le maintien d'une recherche de haut niveau est essentiel pour préserver notre capacité d'innovations, d'expertise et notre autonomie de décision".
Une recherche qu'il veut "encadrée" et reposant "largement sur l'action publique". Il insiste aussi sur le développement de la recherche médicale sur les effets des OGM. Le PS reproche enfin aux gouvernements Raffarin et Villepin "l'absence de transparence, de débats et de réelle concertation", ainsi que les "moyens dérisoires" consacrés à la recherche publique, et regrette "le climat passionnel qui a conduit nombre de chercheurs à interrompre leurs travaux dans ces domaines essentiels ou à s'exiler à l'étranger".