"On sent les gens s'éloigner du vin", a déploré le responsable de la communication du syndicat, Bertrand Minchin, lors d'une conférence de presse, en rappelant que, "depuis trente ans, la consommation de vin a diminué de plus de moitié". "Il faut mettre en place une relation directe et de confiance avec le consommateur, renouer avec lui", selon lui. VIF, qui regroupe les deux-tiers des vins d'appellation d'origine contrôlée (AOC), estime que la baisse de la consommation est due aux "actions de santé publique renforcées contre l'alcoolisme", à "une politique répressive en matière de sécurité routière" et à une rencontre des jeunes avec le vin "freinée par le marketing des boissons sucrées".
Outre les consommateurs, VIF veut "faire prendre conscience" aux viticulteurs "qu'ils ne sont pas seulement des organisateurs de salons" mais des professionnels qui ont un "rôle pédagogique" à jouer vis-à-vis du consommateur. "Les viticulteurs traversent une période de crise. Mais il y a encore un avenir à ce métier", a estimé M. Minchin. Vis-à-vis des responsables politiques, VIF veut être une "force de proposition" plutôt que "d'affrontement" alors que des viticulteurs ont récemment mené des actions de protestation dans un contexte de crise économique du secteur.
La baisse des revenus viticoles est due à la surproduction qui entraîne une chute des cours, alors que la consommation diminue en France. A l'exportation, les vins français sont de plus en plus concurrencés par ceux du Nouveau monde.