I - Le point sur quelques dépenses ou revenus à déclarer
• L’emploi d’un salarié à domicile :
L’emploi d’une personne à domicile pour des travaux courants (jardinage, ménage, garde d’enfant, soutien scolaire, aide aux personnes âgées,…) ouvre droit à une réduction d’impôt égale à la moitié des dépenses supportées dans la limite de 12 000 euros soit une réduction maximale d’impôt de 6000 euros. Le plafond de 12 000 euros est majoré de 1 500 euros par enfant à charge sans pouvoir excéder 15 000 euros.
• L’installation d’équipement pour personnes âgées ou handicapées :
Les travaux d’installation ou de remplacement d’équipements tendant à faciliter l’autonomie des personnes âgées ou handicapées dans leur habitation principale (pose de poignée de rappel de portes, mains courantes, barres de maintien ou d’appui, éviers et lavabos à hauteur réglable, baignoires à porte, etc…) ouvrent droit à un crédit d’impôt égal à un quart des dépenses supportées dans la limite de 5 000 euros pour une personne seule et 10 000 euros pour un couple marié et lié par un PACS. Cette limite est majorée de 400 euros pour le premier enfant et pour chacune des autres personnes à charge, 500 euros pour le deuxième enfant et 600 euros par enfant à compter du troisième.
• L’achat d’un véhicule non polluant :
L’achat d’une voiture fonctionnant au gaz de pétrole liquéfié, au gaz naturel véhicule ou à l’énergie électrique ouvre droit à un crédit d’impôt de 1 525 euros, porté à 2 300 euros si l’achat du véhicule s’accompagne de la destruction d’un véhicule antérieur à 1992.
• Les intérêts d’un crédit à la consommation :
Les prêts à la consommation souscrits entre le 1er mai 2004 et le 31 mai 2005, d’une durée supérieure à trois mois et d’un montant inferieur à 21 500 euros ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à un quart des intérêts payés en 2004 et 2005 dans la limite de 300 euros sur deux années. La réduction d’impôt concerne tout prêt à la consommation qui est affecté dans un délai de deux mois à l’achat d’un bien meuble corporel (voiture, matériel informatique, hi-fi,…) ou un service (prestations de loisirs, travaux de rénovation,…).
• Le déménagement pour reprise d’une activité salariée :
Les chômeurs de longue durée, les titulaires de minima sociaux et les personnes licenciées pour motif économique bénéficient d’un crédit d’impôt de 1 500 euros s’ils déménagent à plus de 200 kilomètres pour reprendre une activité salariée à partir du 1er juillet 2005 et pour une durée d’au moins six mois.
• Les salaires de jeunes de 21 ans :
Pour les jobs exercés pendant les vacances scolaires, les salaires des jeunes de 21 ans au plus au 1er janvier de l’année d’imposition ne sont pas imposables dans la limite de deux fois le SMIC mensuel (2 372, 08 euros).
• L’enfant majeur :
L’enfant majeur de 21 ans au plus (ou de 25 ans s’il est étudiant) peut, soit être rattaché au foyer fiscal de ses parents, soit souscrire sa propre déclaration de revenus. Dans cette dernière hypothèse, les parents pourront déduire de leurs revenus la pension alimentaire versée dans la limite de 4 489 euros.
II – La souscription d’une déclaration : une obligation ?
Les personnes qui disposent de faibles ressources et, par conséquent, sont non imposables ne sont pas tenues de souscrire une déclaration de revenus dès lors qu’elles ne présentent pas de « signes extérieurs » comme disposer d’un employé de maison, d’un yacht.
Toutefois, la souscription d’une déclaration de revenus permet d’obtenir un avis de non-imposition qui peut-être demandé comme justificatif de ressources pour l’octroi de nombreux avantages sociaux ou fiscaux (exonération ou allègement de la taxe d’habitation, prêt à toux zéro, LEP,…).
Par ailleurs, si des dépenses ouvrant droit à un crédit d’impôt ont été supportées, la souscription d’une déclaration permet d’obtenir le remboursement de ce crédit d’impôt. Elle permet de bénéficier de la prime pour l’emploi dès lors que le contribuable en remplit les conditions pour en bénéficier.
Enfin, la souscription d’une déclaration permet d’échapper à une éventuelle taxation d’office si le contribuable croit à tort ne pas être imposable.