L'Afssa préconise de mieux informer les femmes enceintes sur la toxoplasmose

Généralement bénigne chez l'adulte, sauf pour les patients immunodéprimés (sida, greffe de moëlle osseuse...), la toxoplasmose entraîne chez le foetus le risque de lésions oculaires dont la cécité et de manifestations neurologiques. La toxoplasmose est fréquente en France : 50% de la population adulte est infectée par le parasite Toxoplasma gondii et on estime que 200.000 à 300.000 nouvelles infections surviennent chaque année dont 2.700 cas chez les femmes enceintes, selon un rapport rendu public vendredi par l'Afssa. Environ "600 enfants naissent avec une toxoplasmose congénitale chaque année, dont 170 auront des séquelles", relève l'Afssa.

Par ailleurs, chez les patients infectés par le virus du sida (VIH), environ 200 cas de toxoplasmoses cérébrales sont constatés. Parmi les zoonoses (maladies animales transmissibles à l'homme) non strictement alimentaires, la toxoplasmose est considérée comme prioritaire par l'Institut de veille sanitaire (InVS), rappelle l'Afssa. Des souches atypiques du parasite, notamment en Guyane, sont responsables d'une "pathologie plus sévère", note l'agence dans un communiqué. Le risque de transmission materno-foetale (de 39% en moyenne) augmente avec l'âge de la grossesse au moment de la contamination de la mère, atteignant 80% à la fin du dernier trimestre, selon le rapport. Mais la gravité de l'infection pour le foetus évolue de façon opposée. Rare au premier trimestre (moins de 6%), l'infection conduit dans la majorité des cas à une forme sévère ou à la perte du foetus, alors qu'au 3ème trimestre, elle peut passer inaperçue ou de limiter à de légers symptômes.

Depuis 1978, un dépistage (recherche d'anticorps dans le sang) permet de détecter les femmes jamais infectées par le parasite et donc exposées au risque de l'être durant leur grossesse: elles bénéficient d'un suivi (tests sanguins pour détecter une infection récente). Le facteur d'infection prédominant est l'ingestion de viande, insuffisamment cuite, rappelle l'Afssa. Si le chat joue un rôle majeur dans la dissémination du parasite dans l'environnement, son rôle direct dans la contamination humaine reste cependant très limité et ne concerne, en principe, que les très jeunes animaux, précise l'agence sanitaire.

Outre une campagne d'information auprès des femmes enceintes, le rapport recommande de mieux évaluer le risque de contamination humaine via la consommation d'aliments et de mettre au point des techniques facilitant la détection du parasite dans l'eau et les denrées alimentaires.

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