"Nous avons discuté des exportations de blé et nous avons offert un quota d'un million de tonnes (à la Russie), les discussions à ce sujet vont se tenir dans le cadre d'un groupe de travail", a déclaré la commissaire à l'Agriculture devant la presse. Les deux responsables ont signé mardi à Moscou un protocole d'accord "pour un dialogue sur l'agriculture et le développement rural" qui est "un premier pas pour renforcer la coopération mutuelle et sera un outil pour la résolution des problèmes", selon Mme Fischer Boel.
Le ministre russe de l'Agriculture a accueilli cette offre avec circonspection, estimant en marge d'un point de presse que "les quotas dans les échanges de blé ne devraient pas exister du tout". "Quand nous parlons de productions comme le blé, il faut arriver à un équilibre entre l'Union européenne et la Russie qui permettrait de se compléter l'un l'autre et on dispose pour cela de toutes les possibilités", a relevé M. Gordeev. "Je pense que nous parviendrons bientôt à une position commune selon laquelle l'UE n'exigera plus de quotas pour l'importation de blé", a assuré le ministre.
La Russie est redevenue un exportateur net de céréales après avoir surmonté une crise de son secteur agricole à la fin de la période soviétique. La Russie, qui n'était pas soumise jusqu'à présent à des quotas pour ses exportations de blé vers l'UE, a livré ces dernières années aux pays de l'Union européenne entre 500.000 tonnes et un million de tonnes de blé par an, selon les données de la représentation de la Commission européenne à Moscou.
