Paris présentera à cette occasion "un dispositif d'atténuation des effets de la volatilité des cours mondiaux sur les revenus des filières africaines productrices de coton", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Jean-Baptiste Mattéi. M. Mattéi a rappelé que le président Jacques Chirac avait lancé une "initiative commerciale pour l'Afrique" qui prévoyait de jeter "les bases d'un partenariat Europe-Afrique sur le coton", lors du sommet du G8 d'Evian (France) en 2003.
La conférence de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de Hong Kong en 2005 a par la suite décidé "d'étudier l'établissement d'un mécanisme pour amortir la baisse des revenus du secteur du coton", a-t-il ajouté dans un communiqué. M. Mattéi a indiqué qu'un tel mécanisme était à l'étude par Paris depuis 2004. Il n'en a pas donné les modalités exactes, mais a indiqué qu'une "expérience pilote" venait d'être lancée par l'Agence française de développement (AFD), avec l'affectation de trois millions d'euros à un "fonds interprofessionnel" au Burkina Faso et cinq millions au Sénégal, ainsi que dix millions pour un fonds régional.
Les ministres des Finances de France et des quinze pays africains dont la monnaie est le franc CFA, lié à l'euro, doivent se retrouver jeudi à Libreville pour leur rencontre semestrielle. Ils doivent notamment se pencher sur "la convergence économique" dans la zone, et les "chocs exogènes", avec l'exemple des variations des cours du coton, a déclaré à Libreville le président gabonais du comité organisateur Régis Imongo.