M. Pröll, qui assure la présidence semestrielle du conseil des ministres de l'Agriculture de l'Union européenne (UE), a mis en garde la Commission européenne contre "toute tentative de faire passer avec une barre à mine la proposition qu'elle a sollicité de l'EFSA", rapporte l'agence de presse autrichienne APA. Six Etats de l'UE (France, Autriche, Luxembourg, Allemagne, Grèce et Hongrie) ont fait jouer ces dernières années une "clause de sauvegarde" temporaire contre l'autorisation européenne de certains maïs et colza génétiquement modifiés, en invoquant de nouvelles informations scientifiques mettant en doute l'innocuité de ces produits.
L'EFSA a jugé scientifiquement infondées ces interdictions, estimant qu'"il n'y a aucune raison de croire que la mise sur le marché des cinq OGM étudiés est susceptible de causer des effets négatifs sur la santé humaine, animale ou sur l'environnement". M. Pröll a rappelé qu'en juin 2005, les ministres européens de l'Environnement avaient rejeté une demande de la Commission de Bruxelles de lever les interdictions nationales d'OGM portant sur plusieurs variétés de maïs et de colza. "Cette demande a été rejetée par une majorité claire et démocratique", a rappelé le responsable autrichien.