"Il y a un besoin urgent d'améliorer la surveillance active et passive des oiseaux sauvages particulièrement dans les régions qui présentent un haut risque pour l'UE en raison des routes migratoires, comme l'Afrique", selon un avis scientifique publié mercredi par l'EFSA. Alors qu'elle estime que les gibiers d'eau, en particulier les canards et les cygnes sauvages, sont les principaux responsables de la propagation du virus H5N1, l'Agence dénonce également le "manque d'information quantitative sur les migrations".
Les scientifiques manquent aussi de données sur les "facteurs qui peuvent contribuer au maintien ou à la disparition de la maladie dans les zones humides". "La possibilité que le virus hautement pathogène de la grippe aviaire ait été introduit lors des années précédentes ne peut pas être exclu", ajoutent-ils. Pour remédier à ces insuffisances, l'EFSA recommande la création d'un "réseau européen pour la surveillance des oiseaux sauvages".
Notant que les méthodes de recueil d'échantillons sont cruciales pour les tests, elle demande également une harmonisation des procédures dans l'UE et la formation de personnes pour piéger et tester correctement les oiseaux sauvages. Treize Etats membres de l'UE ont été touchés à ce jour par la grippe aviaire. Dans trois de ces Etats, la contamination a atteint des volailles d'élevage.