Dans les restaurants, le montant de l'aide par salarié va augmenter à 180 euros, contre 114 euros actuellement, quel que soit le salaire. Ces 114 euros avaient été obtenus par la profession il y a deux ans, en attendant le feu vert de la Commission européenne à une baisse de la TVA à 5,5% contre 19,6%, qui n'a toujours pas été obtenue. Dans les hôtels-restaurants et cafés-tabac, l'aide sera maintenue à 114 euros pour les salaires au SMIC, mais elle augmente à 90 euros contre 57 euros, pour tout revenu au-dessus du niveau SMIC. "Ces mesures seront incluses dans le projet de loi pour 2007 et donc applicables au 1er janvier 2007. Elles seront assorties d'une simplification de la demande d'aide avec la suppression d'obligation préalable d'envoi des fiches de salaires", a souligné M. Dutreil, au cours d'une conférence de presse.
Cette aide à l'emploi devrait permettre d'atteindre l'objectif de 40.000 créations d'emplois par an, contre 15.000 à 20.000 actuellement. Dans le cadre du plan annoncé jeudi, les organisations patronales du secteur devraient "mettre en place très rapidement une nouvelle grille salariale", selon le ministère. En outre, le plan prévoit une extension du mécanisme actuel de déduction du revenu de 15.000 euros --limité pour le moment à la sécurité alimentaire-- à l'ensemble des dépenses de mises aux normes (hygiène, sécurité, risque incendie) et aux dépenses liées à l'accessibilité des personnes handicapées.
Un titre "maître restaurateur" sera créé, pour reconnaître "l'excellence des meilleurs professionnels de la restauration traditionnelle, en valorisant leur compétence ainsi que leur engagement en faveur de la qualité", selon M. Dutreil. Ces maîtres restaurateurs, qui devraient être 20.000 à terme, pourront bénéficier d'un crédit d'impôt pour la modernisation (hygiène, approvisionnement, traitement des produits frais ...) de leurs locaux. Ce crédit pourrait aller jusqu'à 15.000 euros, soit 50% des sommes dépensées dans la limite de 30.000 euros étalés sur 3 ans.