"A plus de 70 dollars le baril de pétrole et des prix à la pompe en hausse, les biocarburants s'imposent plus que jamais", affirme la FNSEA dans un communiqué. Pour la FNSEA "il est impératif, face aux menaces iraniennes et aux fortes consommations chinoises et américaines, d'inventer l'énergie de demain. La pénurie attendue en énergie fossile, au regard des besoins mondiaux, nous oblige à revoir notre copie et notre agenda".
Le Premier ministre Dominique de Villepin avait annoncé le 28 février dernier que les industriels allaient investir un milliard d'euros pour la construction de dix nouvelles usines de production de biocarburants, qui s'ajoutent aux six déjà prévues l'an dernier. En 2005, 500.000 tonnes de biocarburants (400.000 de biodiesel, 100.000 d'éthanol) ont été incorporées pour un total des 40 millions de tonnes de carburants consommés. Les objectifs affichés pour 2008 porteraient le total des biocarburants à 3 millions de tonnes, dont 2,2 millions de biodiesel.
Les prix du pétrole se maintenaient non loin de leurs records mercredi sur fond d'inquiétudes au sujet de la crise iranienne, alors que de nouvelles données sur les stocks américains pourraient raviver les craintes de pénurie d'essence cet été aux Etats-Unis. Les cours du brut ont atteint des records historiques mardi soir: le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai est monté à 71,60 dollars à New York, son plus haut niveau depuis le début de sa cotation en 1983.
