"Les marges énormes pratiquées par les intermédiaires que sont les grandes et moyennes surfaces pillent les producteurs et écrasent les consommateurs", dénonce le Modef dans un tract distribué aux clients du supermarché Leclerc. Le "prix payé aux producteurs est si bas qu'il est aujourd'hui de 30 à 40% en dessous du prix de revient du produit", ajoute le texte demandant l'intervention "d'urgence" du gouvernement.
Pour sensibiliser le public à la "crise" de leur filière, les agriculteurs ont proposé des fraises, des salades et des pommes gratuites pour la même quantité de fruits ou légumes achetés "à un prix rémunérateur" pour le producteur, a indiqué par téléphone à l'AFP Raymond Girardi, président de la Confédération nationale des syndicats d'exploitants familiaux (Modef) Aquitaine.
M. Girardi a dénoncé "l'attitude de la grande distribution qui utilise l'importation pour concurrencer les producteurs" français en citant l'exemple des "salades payées 15 centimes d'euro au producteur par les centrales d'achat et revendues entre 80 centimes et un euro aux consommateurs" ou celui des pommes "payées depuis août dernier 20 centimes le kg et vendues entre 2 et 3 euros".