Une vingtaine de jeunes agriculteurs, membres de la Coordination rurale, ont mis fin vers 11h30 à leur occupation entamée lundi après avoir fait constater par deux policiers qu'il n'avait commis aucune dégradation dans les bureaux de Mende. Lors d'un point de presse, ils ont expliqué que le préfet de Lozère, Paul Mourier, était intervenu pour les assurer que le dossier "serait réexaminé dans sa totalité". La vente des terres à un éleveur bovin lozérien, objet du litige, a été suspendue, ont-ils précisé.
Le conflit portait sur la vente par la Safer de 20 hectares de terres situées en "estive" (pâturage en été) sur l'Aubrac, à un éleveur déjà installé depuis trois ans. Ces terres étaient en outre situées à 50 km de son exploitation alors que, selon la Coordination rurale, plusieurs jeunes agriculteurs installés à moins de 5 km de là, attendaient de racheter des parcelles. Les manifestants ont qualifié de "victoire" l'évolution du dossier, rappelant que le directeur régional de la Safer Jean-Philippe Tronche avait indiqué lundi que cet organisme ne reviendrait pas sur sa décision, l'impératif de proximité avec l'exploitation de l'acquéreur n'étant pas une nécessité.