Les stocks récupérés à la fin de l’année

Le problème des stocks d’arsénite de soude restait en suspens depuis novembre 2001. A l’époque, pour des raisons de protection de l’environnement et des vignerons eux-mêmes, le ministre de l’Agriculture Jean Glavany avait interdit brutalement l’usage de ce fongicide très utilisé dans le traitement des maladies du bois en viticulture.


Une telle décision d’interdiction d’usage, et pas seulement de commercialisation, laissait entier le problème des stocks de produits déjà en possession des viticulteurs et des distributeurs. Un plan de récupération avait bien été annoncé en 2003 mais le projet avait fait long feu. Mais aujourd’hui, le problème apparaît en passe d’être enfin réglé avec la signature prévue en juin prochain d’un accord cadre entre les ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie et Adivalor (Agriculteurs, distributeurs, industriels pour la valorisation des déchets agricoles), chargée de gérer les déchets phytosanitaires. “Cet accord va définir les modalités pratiques et la participation financière des différents partenaires, explique Pierre de Lepineau d’Adivalor. Le coût total du programme est estimé à 3,5 millions d’euros, dont 50% seront consacrés à l’élimination des stocks d’arsénite de soude, estimés à 780 tonnes. L’Etat prendrait en charge le coût de cette élimination (1,8 millions d’euros), via les ministères de l’Agriculture et les Agences de l’eau, relevant du ministère de l’Ecologie”.


Une seule collecte, à ne pas rater

Le reste du coût, concernant la collecte, sera supporté par les sociétés phytosanitaires et les distributeurs. “La collecte sera gratuite pour les vignerons, poursuit Pierre de Lepinau. Nous prendrons en charge la collecte par des financements complémentaires et des moyens techniques seront mis à disposition par les distributeurs.” La collecte devrait débuter “fin 2006 début 2007”, avec l’objectif de se terminer en mars 2007.


L’information sur les dates de collecte selon les régions sera relayée par la MSA, Adivalor, les distributeurs ou les chambres d’agriculture. “Les vignerons détenteurs de stocks, même ceux aujourd’hui en retraite, doivent se signaler auprès de leur distributeur ou de leur chambre d’agriculture. On demandera au détenteur de ramener le produit au point de vente distributeur.” Attention : la collecte devrait être spécifique la plupart du temps et surtout, elle sera unique. “Après, le traitement du stock sera à la charge du détenteur”, prévient Pierre de Lepinau.


Et se débarrasser des stocks d’arsénite de soude dans les règles n’est pas une simple affaire. Il s’agit en effet de déchets dangereux qui nécessitent un traitement spécifique et coûteux. “Nous travaillons sur le sujet depuis des années, poursuit le délégué d’Adivalor. Trois procédés devraient être utilisés : l’inertage (en les coulant dans du béton ou en les vitrifiant par exemple, NDLR) et le stockage en centre d’enfouissement technique, la stabilisation du produit et l’enfouissement dans d’anciennes mines de sel, ou l’incinération et le dépôt des résidus en centre d’enfouissement technique. Des expérimentations sont en cours.”

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