Bruxelles avait en principe jusqu'au 22 mai pour éliminer ses subventions aux exportations qui dépassent le seuil de 1,273 millions de tonnes, après avoir été condamné par l'OMC en mai 2005 à la demande du Brésil, de l'Australie et de la Thaïlande. Le Brésil "déplore de ne pas disposer jusqu'à présent d'une quelconque confirmation en ce qui concerne l'adoption effective de l'ensemble des mesures nécessaires pour aligner le régime sucrier européen sur les règles internationales du commerce", indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères diffusé lundi soir. "Il déplore aussi de ne pas avoir obtenu de données officielles sur ses exportations de sucre et les dépenses en subventions réalisées pour la récolte 2005-2006", ajoute le document soulignant: "les informations préliminaires disponibles indiquent que dans les deux cas, les engagements assumés par l'UE dans le cadre de l'OMC n'ont toujours pas été respectés".
Face à cette situation, "le Brésil exhorte l'UE à lui assurer le rapide et plein respect des décisions" de l'OMC et "évalue avec les autres plaignants, l'Australie et la Thaïlande, les principaux pas à faire (pour régler) ce contentieux", conclut le communiqué. L'Australie a estimé lors d'une réunion de l'OMC à Genève, le 17 mai, que les Européens se préparaient à exporter pour la campagne 2005/2006 une quantité record de 7 à 8 millions de tonnes de sucre, très au-delà de la limite fixée par l'OMC.