La France rappelle le besoin d'une contrepartie "significative"

"Il est évident que nous ne pensons pas que les Européens devraient faire de propositions à ce stade à moins qu'il y ait de l'autre côté une contrepartie claire, significative et mesurable", a déclaré Mme Lagarde, à Hong Kong pour le salon Vinexpo des vins et spiritueux. La ministre était interrogée par l'AFP sur la nouvelle proposition que doit détailler ce mercredi le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, et destinée à faire avancer le volet agricole des négociations sur l'ouverture du commerce mondial dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

"Si les circonstances le permettent --c'est-à-dire si et seulement si les principaux partenaires mettent également quelque chose de valable sur la table-- l'Union européenne sera prête à renforcer davantage son offre actuelle sur l'agriculture", a déclaré M. Mandelson, selon le texte rendu public mardi d'un discours qu'il doit prononcer mercredi à Paris. M. Mandelson participe dans la capitale française à une réunion de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en marge de laquelle s'est également tenue une mini-réunion ministérielle de l'OMC. "En ce qui concerne l'agriculture, la France maintient catégoriquement qu'une offre d'ensemble devrait rester dans les paramètres et les limites du mandat donné au commissaire" européen Peter Mandelson, a ajouté Mme Lagarde. "Le principe de la France est que toute offre, tout résultat devrait être équilibrée et ambitieuse. +Equilibrée+, cela signifie équilibrée entre les produits agricoles, industriels et les services", a-t-elle rappelé. Les Etats-Unis ont averti mardi l'UE qu'un "changement a minima ne serait pas suffisant" pour faire sortir les négociations de l'impasse dans laquelle elles se trouvent depuis plusieurs années, selon le représentant adjoint américain pour le Commerce Peter Allgeier.

Les actuelles négociations de l'OMC ont été lancées à Doha en novembre 2001 et doivent théoriquement être bouclées avant la fin 2006 mais sont actuellement enlisées. La nouvelle offre européenne pourrait comporter une réduction plus forte des droits de douane pour les produits agricoles importés et une baisse du nombre de produits protégés. Mais cette proposition est conditionnée à un effort des Etats-Unis sur ses subventions agricoles et des pays émergents, tels l'Inde ou le Brésil, sur leurs droits de douane sur les biens industriels. Le président français Jacques Chirac a réclamé "un effort des deux côtés", dans une interview diffusée mardi soir par la télévision brésilienne TV Globo.

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